Vos derniers concerts

Run the jewels hier soir, curieux de voir comment deux types sans instruments pouvaient donner le show dans une grande salle, eh ben ils le font, sans mal. Mike et El sont hyper sympathiques, énergiques à mort, apparemment sincèrement heureux d'être là, public ultra réceptif, et moi super heureux de voir une autre idole de jeunesse qu'est ce bon vieux El-P

Hier en rentrant de Frissons Acidulés, où j'ai vu un petit bout de Noyades et bien entendu du stand de merchandising In Zaïre, j'ai eu le temps de voir les trois quarts du set de Monarch à l'Oreille qui traîne, à Rouen. Et c'était bien cool. 

Demain, je vais voir Zombi.

ZOMBI, à Rouen, hier soir, au Kalif. Un très grand concert, tout simplement, du duo, qui nous a embarqué dans un trip assez particulier. Je ne suis pas féru de claviers, mais je dois dire que ces sons analogiques passent extrêmement bien et le batteur est juste très bon, avec pas mal de patterns très intelligent. Je n'ai pas vu le temps passer, et si le groupe a pas mal axé son set sur Shape Shift, ils ont apparemment joué des vieux titres - je ne connais que Spirit Animal - et ça a été un grand moment.

Prochain concert, Terminal Cheesecake.

Juste pour me faire fouetter par Gulo, je ne suis pas allé voir Okkultokrati qui jouait en bas de chez moi vendredi soir, j'avais mieux à faire.

Je te vilipende très officiellement.

gulo gulo a écrit:Je te vilipende très officiellement.

#clashsurslowend

Plus sérieusement, j'avais une répétition ce soir là.

Of the Wand and the Moon :
Arrivé (volontairement ?) pour la fin du set. Pas fan sur disque. Groupe que je trouve un peu de treizième zone. Sur scène ça avait l'air plutôt sympa sans plus. Un peu en mode folk band du conservatoire qui joue en Irish pub, mais dans un cadre londonien qui donne tout de suite un cachet gothcred. Je ferai pas le déplacement pour eux pour autant.

Sol Invictus
En formation sympa, avec deux violonistes (dont une parfois à la flûte), un percussionniste, une basse, et le bon vieux Tony aux accords et aux plaintes, tout dégoulinant de charisme. Set sympa, malheureusement excessivement court (40min ! D'accord c'était un mardi soir mais faut pas pousser !). Morceaux d'un peu toutes les époques, qui ont tendance à se ressembler sur scène. Dernier morceau sur scène avec les chanteurs de King Dude et Of the Wand and the Moon en mode grande famille réunie. J'y retournerai, mais en tête d'affiche ce serait tellement mieux...

King Dude
Je comprends pas trop où veut en venir ce groupe. Pourtant je passe le concert à me dire que j'ai les réfs pour et que je bade bien leurs influences. Dans les faits le numéro d'alcoolique du chanteur façon Lina Baby Doll est assez pitoyable. Ses blagues ne sont pas marrantes. Musicalement le délire est au point, ça fonctionne bien sur les morceaux les plus rock'n'roll, sur les balades goth-country en revanche y'a vraiment des progrès à faire, surtout au niveau des claviers vraiment cheap, mais pas dans le bon sens du terme...
Bon, dans les faits ça se laisse quand même regarder, d'ailleurs je suis resté jusqu'au bout sans me forcer. Mais tout de même curieux de savoir d'où vient leur popularité et comment ils arrivent à toper la tête d'affiche sur une tournée comme ça.

Pour le reste, super salle (toute petite ! Je m'y attendais pas), super bière, super gens (dont quelques célébrités locales dans le public !). Bref, chouette soirée.

Le Grillen : salle toujours aussi excellente, ma préférée du coin ! Quasiment que des bons souvenirs là-dedans

Donc :

Kalebi Vibo
One man band d'expé/DJ Bobo/psyché qui bidouillait un luth (une mandoline ?) avec des pédales d'effets tous azimuts en faisant un tintamarre de tous les diables au milieu d'une smoke machine déchaînée (déréglée ?), au point qu'en rentrant dans la salle on avait l'impression de rejoindre un hammam sataniste. Je suis pas trop resté même si foncièrement j'aurais pu, ayant trouvé ça assez plaisant. Dans l'ensemble c'était quand même pas très adapté à ce genre de soirée, j'ai trouvé. Mais dans une friche on se refait ça avec plaisir. Tu veux pas passer à la générale à l'occasion gamin ?

Aluk Todolo
Très sceptique au sujet de ce groupe sur disque, dont j'ai du mal à accepter qu'ils auraient inventé l'eau chaude entre l'iconographie et le motorik beat (bon, mais qui prétend ça en fait ? À par un fée du logis dans ma tête ?). Je comprends mieux après les avoir vu sur scène du coup. Les zikos sont énormes (mais ce batteur complètement à bloc non stop pendant une heure, vous lui filez quoi ?), avec une mention spéciale pour le guitariste qui a l'idée de poser sa guitare contre son ampli et de se passer son rack autour du cou pour en jouer comme d'un instrument à part entière. Dans l'ensemble super intense, psyché et bien noir. Scénographie de dingue (on tient plus du spectacle que du concert à dire vrai). J'y retournerai les yeux fermés.

Oranssi Pazuzu
Sûr qu'après Aluk Todolo, voir des métaleux minets un peu geeks monter sur scène pour tenter de donner corps à la prise de tête stérile que constitue déjà à lui seul leur revirement expé/kraut sur les derniers disques, c'est un peu dur de toper. C'est à dire qu'après Aluk j'ai déjà presque hésité à me barrer, me disant que tout avait été dit. Et au vu des similarités de style entre les deux groupes, c'est encore plus difficile d'éviter la comparaison. Bref, je m'y attendais avant d'y aller, donc j'ai tâché de ne pas trop bouder mon plaisir non plus. Dans l'ensemble j'en ai quand même malheureusement pas retenu grand chose, à part justement l'image d'un groupe de minets qui ne savent pas trop occuper la scène, se cachent un peu dans la pénombre multicolore d'un ingé light vraisemblablement déniché dans une rave party (à un moment son délire stroboscopique ça m'a tellement gonflé que j'ai hurlé "par les météoooores de Pégaaaase" en levant le poing), et tentent quelques gestuelles ésotériques maladroites pour faire passer la pilule. Dans l'ensemble ça m'a fait un peu penser à Master Musicians of Bukkake que j'avais trouvé à peu prêt aussi creux tant sur la scène que musicalement, mais avec un enthousiasme à la Acid Mothers Temple qui rend le tableau particulièrement triste. Sinon ils n'ont joué que des morceaux à la fée du logis des derniers albums, même pas le plaisir d'un petit morceau black en rappel. Ça a au moins eu le mérite de confirmer l'opinion que je m'en faisais : c'est plus pour moi. Quel gâchis quand même ! Leur chanteur a toujours une voix du tonnerre de Dieu (ça on peut pas lui enlever), et on voit bien que quand ils se donnent la peine d’accélérer sur quelques mesures ils sont tout à fait en mesure de retourner la salle. Mais visiblement ils ont choisi de tirer un trait sur cette partie de leur carrière. J'y retournerai... pas

Unearthly Trance
Ça c'était juste sur le chemin du retour à fond les ballons dans la bagnole. Monstrueusement salvateur, j'avais oublié à quel point

Merci de me consoler qu'Aluk passent seuls, ici.
Et c'est ce que je disais récemment à Ikea : Aluk, si on a pas découvert à l'époque Finsternis/Descension, je comprends qu'on soit sceptique sur les disques, moi je commencerais par là j'irais même pas plus loin, ce genre de cavalcade permanente ça me gonfle au dernier degré, je vis dans la ville de Marvin, merci quoi...
Mais live, tu peux juste pas poule de luxe de test, et surtout pas ce bâtard de batteur. Il est fou. On fait pas beaucoup plus infernal, dionysiaque et sabbatique que ce groupe sur une scène.
Hâte d'être à samedi.

Aluk Todolo: J'ai regretté de ne jamais avoir écouté "Voix" avant de venir, parce qu'ils m'ont perdu quelques fois en cours de route, quand même. Adieu minimalisme (c'était déjà fini depuis Occult Rock en fait), plus ça va et plus ça devient un groupe de prog. Mais du prog aussi entêtant et menaçant, ça n'existe pas. "Cavalcade permanente", ouais c'est exactement ça.


Oranssi Pazuzu: découverte pour moi. Contrairement à Rocky Turquoise je n'avais pas d'attente particulière, si ce n'est de voir un bon show de Charlton Heston perché. Et en fait je me suis pris une méga claque rock psyché, tout était surpuissant, le son, les riffs, l'ambiance, les lights, la prestation. Extatique. j'avais pas trippé autant depuis YOB.

le_toine a écrit:Aluk Todolo: J'ai regretté de ne jamais avoir écouté "Voix" avant de venir

Tu me feras écouter ce judicieux achat lors de cette prévisionnelle vadrouille de fin d'été, du coup !

Ouais un petit barbec cet été serait pas mal...

Hier:
HANGMAN'S CHAIR: à la base c'était pas mon truc mais plus je les vois live plus je kiffe. Quelle classe! Cette fois un des gratteux avait, j'ai l'impression, changé d'amplis. Pour des plus gros. Bonne idée, je les avais jamais trouvés aussi puissants. 

INTER ARMA: metal extrême moderne, signé chez Relapse. Je pensais donc avoir affaire du black/death générique et pénible. Erreur. Assez peu de black finalement, du psyché, mais surtout du gros death doom bien lent aux riffs monstrueux. Maîtrise et efficacité totales. Grosse impression.

BONGZILLA: le seul groupe de sludge qui fait danser TOUT LE MONDE, du doomster au hipster en passant par le touriste juste là pour boire un coup, et qui devrait normalement fuir devant l'épaisseur du son et le chant répugnant. 15 ans après c'est toujours eux les plus groovy de la scène doom/sludge.
Mention spéciale au chanteur, un jouint allumé enfoncé dans la narine, ce qui lui permet de fumer ET de hurler ET de jouer de la guitare simultanément. Fascinant.

Je vais peut-être me réécouter le dernier album d'Inter Arma du coup.

Il est bonnard, franchement. Avant, j'ai du mal, c'est un peu tout ce qu'on craint, un genre de Mastodon en plus extrême ; mais le dernier... c'est un vrai milk-shake.

Rocky Turquoise a écrit:le guitariste qui a l'idée de poser sa guitare contre son ampli et de se passer son rack autour du cou pour en jouer comme d'un instrument à part entière

Mon cerveau m'avait fait la faveur d'oublier que j'avais lu ça, du coup j'ai pu profiter de l'hilarité extatique de le voir faire, bien cinq secondes avant que je me dise que ça me rappelait un truc.
Tellement plus religieux que quand SOMA et le gros Greg viennent faire leurs hommages à leurs amplis...

Ouais, j'ai pris ma tarte Aluk, ça faisait trop longtemps, ça décrasse les chakras.

C'était très très bien oui !

MATT JENCIK: un ex-Slint apparemment. Drone aux laptop+machines, pas le concert de l'année c'est clair, mais 45 minutes d'introspection hébétée en se faisant aspirer par les visuels répétitifs très psychédéliques, ça ne se refuse pas, hein?

OXBOW: Eugene Robinson est probablement le plus grand frontman en activité. Le mec a une présence absolument incroyable, même debout immobile il a un tel charisme qu'il est impossible de regarder ailleurs. Quand il bouge c'est pire, il est comme possédé par le démon du sexe, c'en est presque inquiétant. Les 4-5 premiers morceaux sont hallucinants... Il commence à se désaper. A ce stade je me dis c'est bon, c'est plié, concert de l'année. Sauf que la 2e moitié du set n'a pas été à la hauteur. Les morceaux de Thin Black Duke sont magnifiques mais plus posés, feutrés, et donc forcément moins intenses. Donc semi-déception. Et Eugene n'a même pas tombé le pantalon, ça veut tout dire...

SUMAC: power trio avec Aaron Turner au chant/guitare, le batteur de Baptists à la batterie et un gars qui pourrait bien être Joe Preston à la basse (si c'est bien lui, il a pris un sale coup de vieux). Alors évidemment il y quelques réminiscences d'Isis (période Celestial, avant  qu'ils ne virent prog) voire d'OMG (en moins bourrin/parodique/faussement bas du front) mais Sumac est avant tout un trio DJ Bobo rock (drones et larsens à foison) brutal dont les compos longues mais efficaces concassent bien plus la gueule que les deux groupes précités. Poutre!

Hier:

HANGMAN'S CHAIR: comme jeudi dernier, en moins bien , festival oblige...

NAO: metal electro, vraiment bien foutu.

IGORRR: avec chanteur, chanteuse lyrique, et vrai batteur. Pas de guitare par contre. Cool mais je m'attendais à un peu plus fou que ça, rythmiquement notamment. Les passages metal sont bourrins, les passages breakcore rares et manquent d'impact, les passages "baroques" rendent pas spécialement bien dans le contexte live (ou alors c'était juste parce que le son était moyen?). Enfin bon, faut reconnaitre que transposer un truc pareil sur scène, ça doit pas être facile.

Ce soir, LA NOVIA. ça fait 2 ans que j'ai découvert ces gens via des chroniques sur Guts et après avoir vu ou écouté pas mal des formations ce collectif (Jéricho, le Verdouble, la Baracande, Toad...) je suis persuadé qu'il s'agit là des meilleurs groupes psychédéliques du monde. Oui oui. La preuve encore ce soir, ils ont joué In C de Terry Riley, à 10 sur scène:  il se passe des milliers de trucs à la seconde, plusieurs couches de drone aux vielles à roue et cornemuses, les violons, le banjo, la guitare qui jouent simultanément des micro-mélodies différentes et décalées, une espèce de chant psalmodié  incompréhensible par là-dessus, on pouvait imaginer les boîtes crâniennes des spectateurs exploser chacune leur tour pendant plus d'une heure dont on ressort lessivé. Complètement hallucinant.

Hier:

HEROD: des suisses-allemands. Post-metal bien foutu. Pas de basse mais 2 guitares à 8 cordes.

NOSTROMO: précis, brutal et fun, comme il y a 15 ans, mais nettement plus détendus. On les sent contents d'être là. Cool!

TAT2 NOÏSE ACT: punk-noïse belge avec un chanteur vêtu en tout et pour tout d'un masque de porc et de très seyantes bottes orange (donc autant dire à poil), qui, pendant qu'il chantait et se contorsionnait, se faisait brutalement tatouer le dos. Enfin tatouer, là ça relevait plus de la boucherie-charcuterie que d'autre chose. Intense.

ALCEST: beau, et avec une classe indéniable, mais un peu chiant, j'ai trouvé. Ou alors c'était la fatigue?

Un peu comme ces crétins ?
https://www.vice.com/fr/article/interview-brutal-black-tatouage

À bloc le toine, ça fait plaisir !
C'était où tous ces concerts ?

gulo gulo a écrit:Un peu comme ces crétins ?
https://www.vice.com/fr/article/interview-brutal-black-tatouage

oui un peu, enfin c'est pas tout à fait la même démarche non plus, je pense pas que le gars fasse ça en dehors de ses concerts/performances...

Rocky Turquoise a écrit:
À bloc le toine, ça fait plaisir !
C'était où tous ces concerts ?

Ouais! en mode warrior, en bossant en plus... sur 3 semaines j'ai jamais vu autant de trucs, depuis 20 ans que j'en fais... Besac/Lausanne/Dijon/Montbé...

Ce soir, Jean-Louis COSTES. J'ai bien pris soin de ne pas me mettre au premier rang
ça a commencé gentiment, à gueuler des insanités, avec une surexcitation presque enfantine, façon sale gosse qui fait n'importe quoi pour énerver ses parents, sur fond d'electro cheap désagréable au possible (pas d'instruments, rien n'est joué en live). Bon, au bout de 5 minutes il commençait quand même à se mettre des trucs dans le nokia 3310, à violer puis démembrer des poupées, en fait il y a eu un genre de crescendo pendant une bonne demi-heure, avant que ça bascule dans la psychose, harsh noïse horrible et toujours aussi cheap, il hurle encore plus, s'entaille le gland avec un cutter, mime son père en train de le battre (non papa je suis pas un pédé!), tombe en adoration devant un crucifix (tu m'aimais, et moi je ne t'aimais pas) avant d'éjaculer de la mayonnaise dessus... Bref c'est fée du logis, éprouvant et à moitié drôle mais derrière la bouffonnerie on sent bien le truc cathartique, où le gars déverse toutes ses névroses de la façon la plus extrême qu'il ait trouvée.
Histoire de coller un peu à l'actualité, on a quand même eu droit pour finir à un "avec Macron tout ira bien!", répété béatement sur fond de Marseillaise en plastique, avant qu'il ouvre une bouteille de champagne mousseux et en offre à tout le monde. Il avait même pensé aux flûtes.

DECIBELLES: J'en avais lu du bien dans Noïse, et je confirme, c'est cool. Du bon indie rock joué par 3 meufs. Pas le genre de trucs que j'écouterais à la maison cela dit.

THE PACK A.D: duo de meufs canadien, guitare et chant/batterie, qui envoie bien aussi, dans un style légèrement différent. Super son de guitare.

Avant-hier:

MADJIVE: high energy RN'R, ou plutôt low energy ce soir. Moyen.

IMPERIAL STATE ELECTRIC: dernier groupe de Nicke Andersson et sa révoltante casquette. High energy pour de vrai cette fois, classe et décontraction. Un petit manque de méchanceté quand même et des influences hard rock sleaze assez laides m'ont un peu  rebuté.

Hier:

HORSKH: indus/EBM pas gay. le groupe local qui monte en ce moment, et là du coup je comprends pourquoi. Ultra-efficace, gros son, grosse prestation. Ils ont énormément bossé depuis 2 ans et ça se voit.

CARPENTER BRUT: j'ai pas du tout suivi cette vague de synth machin satanique qui fait danser les métalleux. J'étais donc assez curieux de voir ce que ça donnait sur scène. Vu le nom je m'attendais à un truc assez carpenterien, à base de nappes et un peu chiant. Et pas à cette machine à danser qui aligne les tubes sci-fi disco avec une jubilation évidente. Efficacité avant tout. Cool!

Hier: VAGINA TOWN: déjà vus en 2014, aucun souvenir
Ah si, en les voyant arriver sur scène dans leurs costumes idiots, ça me rappelait vaguement quelque chose. Du garage psyché bien intense et bien porté sur la répétition.

Ce week-end: festival en Suisse dans les montagnes:


THE YOUNG GODS: grosse déception, pour la 1ere fois depuis les années 90. Franchement mous, il a fallu attendre 5-6 morceaux et Skinflower et L'Eau Rouge pour que ça se réveille un peu. Faut dire que le son des machines manquait sérieusement d'impact. Je les avais pourtant vus il y a 1 an dans la même configuration (retour au line-up des années 80) et ça envoyait nettement plus. Je crains que l'âge ne les ait ratrappés...

BORIS: grosse claque. Un set 100% drone doom si ce n'est 2 minutes avec Wata au chant et une tuerie stoner. Grosse maîtrise, son fabuleux, lights magnifiques, avec en prime un côté théatral et grandiloquent très japonais et très premier degré (contrairement à Sunn). Une seule chose à faire: lever les poings vers le ciel devant tant de surpuissance.

VITALIC: electro dansante, efficace et grand public mais pas (trop) pute. Sympa une demi-heure, pénible ensuite.



et à part ça, ces derniers temps, en vrac:
ENABLERS: la classe à l'état pur
HERR GEISHA AND THE BOOBS: excellent kraut
STEPHEN O'MALLEY: il a entièrement refondu son set récemment, on dirait. Et il en a profité pour rajouter plein d'amplis... c'est pas moi qui vais m'en plaindre Une espèce de Sunn version light et sous sa forme la plus pure. Ouais, c'est ça, du distillat de Sunn. Expérience psychédélique d'une intensité inracontable.
GROUP DOUEH & CHEVEU: en extérieur sous des trombes d'eau, donc pas très fun ni pour le public, ni pour le groupe. A revoir dans de meilleures conditions
SAVAGES: vue la hÿpe, je m'attendais à mieux. Pas désagréable, pas bouleversant non plus. La chanteuse impressionne, cela dit. Mais bon, encore en extérieur sous la pluie... A revoir dans une petite salle.
USA NAILS: punk noïse , urgence, frénésie, fessée.
et d'autres trucs déjà oubliés...

Hier soir JUCIFER, qui si j'ai bien compris fêtaient ce soir-là les 24 ans du groupe (et au moins autant sur la route).
Avec eux à chaque fois la question est: boucherie, ou bouillie?
Un peu des deux, sur ce coup-là... 1er morceau, c'est mal parti, on comprend rien et on n'entend pas le chant. Ensuite ça s'améliore progressivement, sauf le chant, ce qui leur permettra quand même de nous laminer la gueule à grands coups de doomgrind frénétique.
Je n'ose imaginer la torgnole quand ils jouent aux states et qu'ils ont leur matériel au complet (13 amplis pour la guitare...)

La semaine dernière: BINAIRE.
1ere partie: déjà oubliée. Binaire ensuite, son faiblard mais ils savent faire monter la sauce, y'a pas à dire. Euphorisant mais quand même l'impression qu'ils font un peu toujours la même chose.

Quand même, "Ground Zero"... Ce son et ce groove ultra chimiques, ils ont franchi un palier.