Production as a revelation

Un nouveau sujet pour aborder ce qu'on aborde rarement : les productions d'album.
Certaines qui vous ont marqué au fer blanc, des agencements inoubliables,etc., à vous de jouer.


Pour ma part, j'ai en tête pour l'instant :

Bonnie Prince Billy - The Letting Go : une production qui rend l'album si intime, si touchant, la voix très en avant et très douce, la guitare et les autres instruments discrets et feutrés... magnifique. (Me sens terriblement homosexuel)

Unearthly Trance - SOS, SOS : ouai ouai, le son de cave humide et de toute façon, rien que pour le "ouuuuuuuuuuuuuuuuuh" à la derniere minute (minute trente) de Wandering Winter Winds, génial.

la prod de the voice of god. perfect as fuck. lourde et cosmique. difficile d'essayer de décrire ce que je ressens. les compos tuent, le chant joue beaucoup, bien en avant, mais y'a aussi cette lourdeur tourbeuse, humide du nord du royaume uni, je sais pas. pour moi, si je voulais jouer du doom, j'adorerai avoir un truc aussi écrasant mais qui garde un trouble mystique, un coté brumeux mais tangible... bref... même le Wizard dont je surkiffe la prod monstreuse de Let Us Prey (album culte devant l'eternel chez moi) n'a réussi à avoir un tel son.

edit:

apparemment pas changé d'avis ou d'impressions 5 ans après:

... Celui-ci sent la tourbe, la boue, la vase des marécages écossais, la brume de la lande qui surprend le voyageur égaré. Un stoner glauque qui pousse à rapidement se diriger vers le pub le plus proche pour apprécier la chaleur des lieux et la saveur d'une bonne pinte de bière aux reflets ambrés....

Dusk, ou la prod qui a marqué au fer rouge mon existence de doomster : http://www.slowend.com/c/?d=11

L'histoire nous raconte le reste.

Il y a bien Electric Wizard chez moi aussi, mais Come My Fanatics... qui m'a completement abasourdi d'épaisseur sonore, de lourdeur, et le chant en retrait avec les effets c'est........mmmmm...succulent.

en récent, la prod du dernier Evoken. autant les autres m'en touchent une sans bouge l'autre, cette fois, c'est puissant et limpide (dogmes basiques pour oser le pléonasme chez moi) mais surtout froid et liquide. un côté "engluant" dans un malstrom de pierres antiques, des guitares cirstallines surmontant un monolithe aussi opaque que dense. c'est ce qui m'a franchement séduit à la base chez ce groupe (pas très doom death à part Asunder et un ou deux autres) que j'ai réellement découvert avec a caress of the void, j'avoue.

J'ai l'impression que mes perceptions de la qualiter de la production d'un disque donne tend a decouler avant tout du son de guitare. Ainsi une des productions qui m'aura le plus marquee est celle du Gateway de Bongzilla qui malgre une production un peu bizarre (notamment une batterie vachement faible) m'aura marquee au fer rouge a cause de son son de guitare.
Sinon deux disques aux productions qui m'ont toujours impressionees:

-Jalamanta de Brant Bjork qui arrive a donner cette impression tres planante avec une production extremement legere mais assez presente tout de meme pour eviter de rendre le disque chiant.
-Mantrapping For Sport and Profit de Scissorfight. Sans doute ma production preferee a ce jour.

Comme tout le monde s'attend sans doute à ce que je cite "In the name" et/ou "Dopesick" de EHG voir "On The Lam" de Cavity je vais plutôt rebondir sur Wookie (zboing) sur deux choses : d'abord l'importance des guitares (doit on encore parler de prod ou simplement de choix de disto/ampli ?) et l'importance de Bongzilla.

Par contre plus que Gateway je citerais Stash parce que les compos soulignaient la claque du son .... je m'en rappel comme si c'était hier, une certaine découverte des amplis orange, la basse et la guitare "emballées dans du papier" la voie de Muleboy qui s'impose honteusement etc ect ... en un mot la sensation "physique" de la prod.

Je crois que la première fois où j'ai vraiment fais attention à la production (sans savoir vraiment ce que c'était d'ailleurs) c'était avec Unsane. D'abord pour ce son de guitare granuleux unique qui te râcle comme du bitume et puis ensuite pour le travail sur la basse pachydermique (à l'époque, ça devait être sur Total Destruction) et puis la voix grésillante me fascinait. Je trouve Visqueen d'ailleurs excellemment produit.

Plus tard je dirais Orchid et ce mystère qu'était pour moi le fait de ressentir autant de choses dans un tel bordel.

Sinon je suis fan du magma noir et rampant des derniers Satyricon.

Et slowendement parlant ce serait sûrement Bongzilla, d'abord parce que c'est par eux que j'ai découvert toute une frange stoner/doom
(ma première écoute de 666 lb. Bong Session ) et pour la sensation que j'ai eue de me manger un immense nuage cotonneux. Leur son de guitare c'est comme essayer de parler après avoir tiré sur le narguilé m'voyez?

Electric Ladyland, historique de ce point de vu la.

J'aime bien celle de Stoner Witch, ca varie pas mal dans les textures, et ca donne une ambiance particuliere a chaque chanson.

La prod brouillon de Tab de Monster Magnet me plait bien. Genre le son un peu atroce de caisse claire, mais poule de luxe ca sonne comme un trip d'acide.

Loveless de My Bloody Valentine. Faut dire ils ont tellement pousse le perfectionnisme, ils ont presque ruine le label.

fuzzbastard a écrit:la prod de the voice of god. perfect as fuck.

[/quote]

Reçu aujourd'hui même !

bon trip ! enjoy !

poule de luxe vraiment genial Sloth, 3x qu'il passe chez moi depuis ce midi.

Sinon, pour ce qui est de la part historique de la prod :

Les groupes qui m'ont formés :
Deftones, Around the fur, la basse insidieuse et le chant genial, avec cet espece de chorus naturel erotique et non chalant, le son très percussif de la batterie, un must encore aujourd'hui, quoique mon attention s'est par la suite detournée sur Adrenaline.

Tool, Aenima, la sensation ambigue de distinction totale des instruments et en même la cohésion parfaite. Les effets un peu "reverse" sur la voix, le gros son de guitare à la Kyuss sur le début de Hooker with a penis, la basse aerienne (Justin Chancellor reste un de mes bassistes favoris) et le jeu et le son terrible de Danny Carey (idem, pour les batteurs) et puis rien que pour le travail sur Third Eye, noyade d'effets, emergence soudaine etc...idem pour la basse/batterie sur Lateralus quoique j'aime moins l'album, la prod est toute aussi parfaite.

Tiens un autre truc auquel je viens de penser: la prod du NOLA de Down. Enormissime, une fois de plus au niveau du son de guitare, mqis aussi dans l'ambiance globale du disque que la production fait vraiment bien ressortir, notamment l'intensite du chant qui pete vraiment a la gueule (c'est d'ailleurs probablement ma performance preferee d'Anselmo). Je me rappelle de la premiere fois que je l'ai ecouter, ca m'a completement scotcher au mur.

Ah ouai et puis la prod grandiose de StormCrowFleet, submergeante.










.....nan j'deconne.

Je m'ecoute The Resurrection of Whiskey Foote de The Hidden Hand la, et ca me rappelle que j'aime bien la prod dessus. Le gros son dans le riff imperial d'intro de Spiritually Bereft. On croit que les hauts-parleurs vont craquer.

La prod de Misanthropic Alchemy de RAMESSES est fantastique aussi, dans le style "zombies fraîchement sortis de leur tombe et défoncés au dernier degré"...

le_toine a écrit:La prod de Misanthropic Alchemy de RAMESSES est fantastique aussi, dans le style "zombies fraîchement sortis de leur tombe et défoncés au dernier degré"...

ouiiiiiiiii