[basculée] HEAVY LORD - From cosmos to chaos

HEAVY LORD : from cosmos to chaos





Line-up: Steven (chant, basse), Jeff (guitare), Wes Lee (guitare et choeurs), Walter aka 808 (batterie
Label: Solitude Prod., cd, 2006

Simplement succulent ; c'est l'appréciation qui s'impose à l'écoute de cet album.
Heavy Lord, de prime abord, fait du Down. Ne fût-ce le fait qu'étant européens ils n'ont pas cette compulsion à pousser des refrains fm, l'illusion par endroits est presque parfaite. La base de la plupart des morceaux ici, c'est donc une bouillabaisse southern metal des familles, grassement stéréotypée par essence, et dans un style où les riffs se doivent de fuir comme la peste l'inattendu, les rusés bataves ne sont pas les derniers de la classe - et ils ont l'essentiel, mais très subjectif : les riffs qui coulent tous seuls, qui mettent le cerveau reptilien en condition, confiante, bovine, branlantement du chef.
Et c'est comme ça qu'on se fait cueillir comme la romaine, par les accents désinvoltes de Steven, vocaliste inspiré de son état. Il fait lui aussi une entrée discrète et anodine dans le bouclard, un Phil Anselmo qui n'a pas fait l'Actor's Studio, un Dave Sherman qui n'a jamais entendu Motörhead, un Ben Hogg qui a arrêté les graviers dans son bol de lait matutinal. Coefficient de viscosité, lignes mélodiques, tout semble respecter les codes, benoîtement, avec une décontraction contagieuse, qui communique recta son plaisir de jouer cette bourrée-là, et bientôt de jouer tout court : sans que jamais l'ambiance vire à la revendication, genre contrepied, le dialogue des styles, jeux des contrastes, toutes ces conneries, des coups à faire travailler le cortex - le brave garçon se laisse aller à ses fantaisies, comme elles vont et viennent, phrase et timbre comme ça lui prend.
Incantatoire sans mettre la cape, porcin sans sonner PTT-core, growlique sans se défaire d'une rognure de laidbackitude, gira-esque sans tirer la gueule tragique, élégiaque à la Creston Spiers, extremesludgey sans déballer les ordos, gouailleur à la Layne ... j'en oublie mais le mal est fait : vous visualisez déjà Karyn Crisis avec l'implantation de gros papa Kirk, vous avez la nausée et ça se comprend, j'entends déjà un qui n'a plus la foi, dans le fond ... Alors qu'en fait, non ; pas du tout. Le type fait tout et n'en fait pas tout un plat, et toi non plus en fait, qui n'es pas bien finaud mais qui es sensible aux saveurs du Sud. Heavy Lord est unique et n'en fait pas tout un plat, ou plutôt si : une bonne ventrée de paella pour pas cher, rustaude et inimitable.
Le Heavy Lord ce n'est pas eux : c'est Celui à qui ils rendent l'hommage, dans la sincérité et la joie qui est la récompense du vrai croyant. Hallelujah, mes bien chers frères.

From Cosmos to Chaos en trois mots: fruity, juicy, easy

Tiens tiens tiens... Va falloir se pencher la dessus j'ai l'impression...

J' l'avais bien kiffé aussi cet album, rien que le riff de la première piste, déjà ça calme .... . Par contre j'ai ouïe dire qu'en live c'est tout pourri, quelqu'un peut confirmer ?

QUestion: le cadre noir fait partie de la pochette ou pas?

edit: ça roule, merci

non
trouvée nulle part sans et en taille suffisante
si tu veux la découper, fais-toi plaisir

cimer

Juan Solo a écrit:Un groupe sympa, mais vraiment pas plus. Pareil en concert.

Comme tous les groupes que j'ecoute en fait... :lol: :lol: :lol: :lol:

mouarf, bien kiffant, rien de novateur, mais ils ont l'oscar du gros son qui bute...

Je viens tout juste de me rendre compte du coter delire de l'etiquette "blues rock" coller entre celles "death metal" et "heavy metal".

bah c'est tout le charme du southern death'n'roll

j'ai celle de Birds of Prey aussi en magasin, mais ça va dissuader Naga de revenir, j'ose pas