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SOMA hier dans un fort. Je suis en retard et le type qui m'accueille à l'entrée me dit qu'il doit me guider. Je vais vite comprendre pourquoi. Je le suis et il m'explique que la 1ere partie de soirée est une déambulation dans les souterrains du fort avec les élèves du conservatoire local qui jouent des compositions de l'italien G. Scelci, qui était parait-il un des pionniers du drone dans la musique européenne du début du siècle dernier. On arrive rapidement dans une salle immense où O'Malley installe ses pédales devant un énorme tas d'amplis. On continue. Il y a des couloirs dans tous les sens, qui montent ou descendent, des escaliers creusés dans la roche, des culs-de-sac sous forme de salles de proportions variables, et au bout de 30 secondes je suis totalement perdu. On finit par arriver dans une salle où une quarantaine de personnes regardent jouer deux jeunes types. Saxophone et je sais plus quoi. Prenant. ça doit les changer du jazz à papa et du classique.
On repart, toujours guidés, encore des couloirs, on ressort brièvement à la surface et croise un autre groupe de spectateurs. Je comprends que le public a été divisé en 3 ou 4. On s'enfonce à plusieurs dizaines de mètres et encore une salle voûtée, plus haute que large cette fois. Trio harpe-gong-contrebasse qui joue et on sent les musiciens un peu hésitants (ils doivent avoir 16 ans, aussi...) mais le rituel fonctionne. Ensuite remontée-souterrains aux murs suintants-etc et dernier concert dans la poudrière, duo clarinette-flûte assez envoûtant.
A ce moment-là je suis dejà bien content, l'ambiance est vraiment unique et le simple parcours des souterrains est un trip à lui tout seul.

On remonte à la surface, il est bientôt 22 heures et on annonce que le vin chaud est offert (ce qui tombe très bien vu qu'il n'y a pas de bar dans un lieu comme celui-là). (note pour plus tard: ouide + vin chaud =combo gagnant, à refaire). Retour sous terre pour le concert de SOMA qui commence, volume à bloc bien entendu mais relativement calme... pour l'instant. La suite ne sera que montée pendant plus d'une heure. Pas de surprise pour qui connait les travaux d'O'Malley mais c'est tellement bien fait et le trip tellement puissant que ça n'a finalement aucune importance. Le dernier quart d'heure, cataclysmique, provoque une sorte de décorporation et donne juste envie de lever les poings vers le ciel.
Je remets ça dans dans 10 jours à Lausanne.

Sans entrer dans les détails, j'ai pris une sacrée branlée avec THE SECRET. Ces gus ont tout pigé à toute cette nouvelle scène. Impressive.

Oathbraker et Rise & Fall ont bien fait le taf aussi.

Sans pincettes, sans plus de détails, et avec les flics à la fin : JUCIFER ce soir fur ENORME !

J'étais sensé les voir le 18 mais pfiuit non. Ca joue si fort que ça pour ramener les flics ?

y passent ici jeudi dans la plus microsalle de la ville, à l’œil, ça va le faire pour des retrouvailles

pearly a écrit:Sans pincettes, sans plus de détails, et avec les flics à la fin : JUCIFER ce soir fur ENORME !

pas mieux... il y a 3-4 ans à la Maroquinerie, c'etait tout pourri, bourrin et sans intérêt, et quand je les ai revus l'an dernier: fessée magistrale.

Rendez-Moi a écrit:J'étais sensé les voir le 18 mais pfiuit non. Ca joue si fort que ça pour ramener les flics ?

Ouais
et encore, quand c'est aux US, avec leur matos, il peut arriver que toutes les alarmes des caisses garées sur le parking à côté de la salle se mettent à sonner à cause des vibrations (véridique)

C'est fort, mais j'ai vu pire. C'est surtout monstrueusement lourd, des basses à burnes dans tous les sens.

A Paris il y a un, en cave de bar : à l'étage, les bouteilles tombaient. Dans la rue, une horde de rats a pris ses jambes à son cou pour fuir le coin, haha

Je reviens à l'instant de la tournée promo de Luxury of Empire. Projection du documentaire (beau boulot, bravo) suivie de 20 minutes de speech de Eugene qui présentait son bouquin tout juste traduit en français, en nous racontant une histoire à base d'incendie volontaire et de gros fiip dans un aéroport..
On n'était que... 8 (oui, c'est honteux) donc inutile de vous dire que c'était plutôt intimiste. Du coup j'ai pu taper la discute tranquillement avec Eugene et Marie, sympas, et un peu dépités il faut bien le dire.

Oui et moi j'ai autant de barbe que Raspoutine ! C'est pas gentil de mentir, pearly.

le_toine a écrit:Je reviens à l'instant de la tournée promo de Luxury of Empire. Projection du documentaire (beau boulot, bravo) suivie de 20 minutes de speech de Eugene qui présentait son bouquin tout juste traduit en français, en nous racontant une histoire à base d'incendie volontaire et de gros fiip dans un aéroport..
On n'était que... 8 (oui, c'est honteux) donc inutile de vous dire que c'était plutôt intimiste. Du coup j'ai pu taper la discute tranquillement avec Eugene et Marie, sympas, et un peu dépités il faut bien le dire.

On était pas beaucoup plus à Strasbourg... Mais Marie et Eugène étaient très sympathiques et souriants ce soir-là !

j'oubliais :
En Belgique vendredi, concert de Jucifer annulé par les flics.... pendant les balances.

Jucifer
flop
et pas que pour le volume

?

...

Jucifer le carré aux riffs communs, c'est n'imp, mais le dernier 16 carré aux riffs bidons tout lisses, c'est bien.

explique moi voir ce qu'il y a d'énorme - hormis les basses, bien entendu

Ce qu'il y a d'énorme? A part le son évidemment, c'est l'intensité de la prestation. La lourdeur ultime et la barbarie la plus totale. Rarement vu ça. Le pire c'est qu'on croit qu'ils sont au taquet au début, mais à chaque morceau l'intensité grimpe de 10 crans supplémentaires et c'est complètement jouissif. Si tu peux imaginer Black Cobra avec le son de Sunn tu peux te faire une vague idée du carnage. Désolé que tu les aies vus dans un mauvais jour et/ou avec un son inadapté.
(oui, je sais, t'aimes pas Black Cobra. Ni Sunn d'ailleurs probablement).

Bon sinon, suite de l'Impetus Fest, mais à Lausanne cette fois-ci.

Samedi, SCOTT KELLY dans un tout petit théatre. J'ai adoré les morceaux les plus lents du début du set, beaux et puissants comme du Petit Lapinou joué tout seul à la guitare acoustique. La suite c'était des reprises de folk ricaine traditionnelle, et là tout de suite c'était nettement moins mon truc.
GODFLESH, au Romandie: bien content de les voir enfin, dans une toute petite salle qui plus est. Concert terrible, setlist variée et faite pour tuer avec que des morceaux bien efficaces. Dommage que le projo ait planté au bout du 2e titre et que la basse n'ait pas été un poil plus écrasante. A ces deux détails près ça aurait pu être le concert de l'année.
Dimanche, BOMBERS: jeune projet avec des vétérans locaux (Honey for Petzi, Brazen). Un truc dansant à base de boucles et de bruits fait avec de vielles machines analogiques comme c'est la mode en ce moment. Sympathique.
SOMA: grosse déception après la claque de la semaine précédente*. Même construction en gros que la dernière fois (1ere partie à l'e-bow, fin à gros riffs sunnesques) mais deux morceaux au lieu d'un seul. Pourquoi déception donc? Certes on était bien fatigués, mais surtout O'Malley était bien trop à la cool, pas très concentré, alignant les pains pendant le 1er quart d'heure, et livrant une prestation en roue libre. Aucune intensité, le minimum syndical à tous les niveaux. A oublier.


*là, en haut de la page.

gulo gulo a écrit:explique moi voir ce qu'il y a d'énorme - hormis les basses, bien entendu

*

je n'en sais rien, je n'étais pas à votre concert.

Mais à celui donné ici, ce délicieux faux équilibre entre lourdeur imposante et rythmiques quasi bancales, entre doom et punk, entre ces basses imposantes et son tshirt dropdead, ce côté instantané, je-m'en-foutiste, brut, avec des accélérations so fucking rock n'roll mais en fait non, c'est comme ça, ta tronche bouge de partout, c'est plus fort que toi. Viscéral. Riffs communs, oui, mais l'utilisation est elle particulièrement crue et bordélique, alors que généralement, ceux qui usent de ces riffs ont un talent fou pour les coller sous 185 couches de cellophane.


Antoine, je te hais pour Godflesh.
Faut croire qu'en France, à part des fests ou des salles parisiennes à 25€ avec un public tout sage, je vais pouvoir m'accrocher pour les voir.
Je tenterai bien un show à Berlin pendant des vacances.

Morse vs Verdun
torticolis programmé

je previens à la dernière minute, mais je serai à Sleep ce soir. d'ailleurs je viens juste de les entendre finir leurs balances =)
j'espère y croiser des vieilles têtes.

tu as bien de la chance. J'avais prévu d'en être mais mon compte en banque en a décidé autrement... Amuse-toi bien !

iceage: pas vu, entendu quelques bribes pendant que je papotais au bar et zyeutait le maigre stand de merch (tant mieux) c'etait trop punk pour moi
psychic paramount: vu la moitié, tjs pour le meme motif, assez transe, mais un poil trop bordelique pour moi, j'my retrouve plus sur les albums
melvins: déjà vus, j'aurai volontiersd zappé pour 4 h de sleep, mais finalement, ça m'a bien botté. j'ai entendu ici et là que c'était encore et toujours le meme set. je ne les avais pas vus depuis la maroquenierie en 2007 et j'ai trouvé ça foutrement meilleur, sans doute que l'alchimie entre les deux duos est desormais bien plus développée qu'à l'époque. avoir joué le morceau d'ouverture d'electro retard dont le nom m'échappe encore ce matin m'a fait extremement plaisir. minimum syndical niveau communication, quelques problèmes techniques qui les ont amenés à chanter stars & stripes et souhaiter un bon anniv à je sais plus qui mais perso, j'ai trouvé ça bien.
sleep/ d'parès les retours de quelques roadburners, c'était bien mieux qu'à tillburg. tant mieux. le son était monstrueux. bon, avoir la tete dans les retours n'aidera surement mon audition qui est ce mation défaillante, mais un petit prix pour la groupie que je suis redevenu l'espace du set. un pike limite à poil et déjà bien allumé lors de son entrée en scène, un cisneros qui d'entrée de jeu se prend la tete avec un mec. pas si zen que ça le bonhomme. pis finalement, le nounours revient: "on est là pour jouer de la musique". "si vous avez un bong, une pipe à eau, un joint, please, use them" de sa voix de cartoon. meme son jeu d'autiste nous offert des variations impressionnantes (pour cisneros, cela s'entend) au fur et à mesure que le set gagnait en intensité. le son était monstrueux, les gros classiques ont été joués. un final et rapide hommage à iommi et zou, c'est fini. bref, parfaitement ravi d'avoir fait le déplacement.

Sleep a donné, je pense, le meilleur concert que j'ai vu dans ce genre, au sens le plus large possible. Musique un peu lente, un peu sombre, à gros son ?
Personne ne m'avait claqué de tels frissons. INCROYABLE


Hier soir, GODFLESH fut vraiment bon. Set-list des 3 premiers albums, donc un groupe pas constamment en mode rageur Streetcleaner, une version de "Pure" absolument dantesque, gros son, bassiste tellement monstre que t'as envie de te couper les bras... Bref, pure soirée.


On notera que Liturgy m'a fourni le concert le plus atroce vu depuis une éternité. Et des groupes cons, j'en vois, croyez-moi. Mais là.... Summum !

Yop! à mon tour.

PSYCHIC PARAMOUNT: trop confus, dommage. Quelques montées assez fantastiques mais globalement j'ai rien compris.

MELVINS: houla... cette fois je crois que je suis vraiment faché avec eux. C'est quoi cette set-list de ananas? Ces intermèdes relous qui servent à rien? Cette atrocité punk-mélo là au milieu?

SLEEP: FA-BU-LEUX! Dans le Top 2 des meilleurs concerts de ma vie. Dans 20 ans j'en parlerai encore avec les poils des bras qui se dressent.

MUDHONEY: un peu long à démarrer mais ça s'est amélioré, je trouve, au bout de quelques morceaux. ça fait plaisir de réentendre des tubes de mes années collège mais c'était bien trop long, une heure m'aurait suffi.

Les concerts du soir ont été transférés au Cabaret Sauvage, ce qui a deux conséquences: salle et scènes nettement plus petites (et c'est bien) et budget bière explosé (et c'est mal).

LITURGY: carrément étrange, sans basse ni batterie... On reconnait quand-même les morceaux mais le mélange avec les beats electro est pour le moins douteux. Il est temps d'arrêter la branlette conceptuelle.

THE SOFT MOON: sympa et dansant mais bon, 24h après Sleep, tout paraît insignifiant...

GODFLESH: parfait. Par rapport à il y a 1 mois c'était nettement plus agressif. Et le public nettement plus chaud..

j'aime quand les gens sont tous ou presque du même avis, et que j'en fais partie.

Harvey Milk hier, qui m'ont fait oublié que j'avais loupé Godflesh tel un couillon des montagnes. Plus de tympans, plus de cervicales, juste un gros sourire scotché jusqu'aux oreilles. Euphorisant !

TAAAAAAAAAGGLE

Haha ^^
Bon, ceci dit je reste quand même bien dég' d'avoir loupé Justin

genre

et Ultraphallus, ça a donné quoi?

Pour ma part, une bien meilleure impression que la première fois que je les avais vus ! Mais je n'arrive pas encore vraiment à savoir si ça me plaît vraiment, ça claque sa race, mais chais pas, j'trouve ça... Trop maniéré ? Enfin y a encore un truc qui me gêne, mais bon, c'était quand même assez puissant, faut bien y dire